L’encéphalite à anti-NMDA est sous diagnostiquée, son tableau clinique peut être purement psychiatrique avec parfois une imagerie normale, déroutant ainsi le diagnostic avec un retard thérapeutique, et le malade est étiqueté comme un psychotique.

Deux femmes, âgées de 37 ans et de 11 ans respectivement, ayant présenté un tableau psychiatrique aigu (hallucinations, agitation et agressivité), traitées par des neuroleptiques, mais aggravation clinique (état de mutisme celle de 37 ans, et agressivité permananent avec phobie celle de 11 ans). Leurs examens neurologiques et para cliniques étaient normaux (biologie, IRM, LCR). Nous avons constaté une dystonie axiale à la vidéo (masquée par l’agitation), et une fixité du regard chez la fillette de 11 ans passées inapercues vu l’agitation et l’agressivité. L’ EEG a retrouvé des extrêmes delta brush avec paroxysmes chez la femme adulte, et des paroxysmes en temporo-occipital chez l’enfant. La recherche des anti-NMDA dans le LCR est revenu positif chez les deux patientes. Nous avons instauré un traitement de première ligne (corticoïdes en IV avec relais oral associés à une cure d’Ig Iv, et anti-épileptique). L’évolution s’est faite vers une récupération totale chez les deux patientes.

L’encéphalite à anti-NMDA touche souvent la femme jeune. Le mode de révélation est souvent psychiatrique. Les examens paracliniques peuvent révéler une inflammation mais peuvent être normales. L’interêt des élements cliniques descriminatifs. Notre patiente adulte a présenté des mouvements anormaux masqués et l’enfant des ruptures de contact.

L’encéphalite à anti-NMDA est sous diagnostiquée et expose les patients à un risque de décès ou à des séquelles invalidantes, d’où l’intérêt de l’évoquer devant tout tableau psychiatriques aigu ou subaigu, malgré une imagerie cérébrale normale.